14 septembre 2006
ATLANTIDE
Dans la brume abasourdie
Un tracteur s’est noyé.
Sous les teintes attendries
Le silence s’étire.
Je laisse aller.
Et flotte mon navire
Là-bas loin sur mes lèvres
Résonne … « Mon Opium »
D’Emilie Simon.
Réchauffent
Deux ou trois vaches éperdues
Mon baume est ma vertu !
Je flotte …
Les voyageurs embrumés
S’extirpent de leurs rêves
A regret.
La nuit s’achève.
Me feront signe
Comme à regret
Et à jamais
Quelques visages faméliques.
Sous ses accents s’évaporent
Des armées de fantômes
Hurlant leur ventre vide.
Je dors.
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