dimanche 26 août
L' Echappée Belle
Tu as troqué le noir contre un caftan bleu nuitAu clair de laquelle brille une fleur de pluieRose pâle écharpée
Rien de bien extraordinaire dans cette apparitionIci les fées, les elfes, je sais, sont légion.
Mais dis-moi, pourquoi toujours cette convenueFaçon de flotter dans les cheminsUn peu le nez en l'airComme si tu fuyais la Terre ?
Vissée dans un caban kakiFlanquée de tes cabas bancalsTu voudrais retenir encore un peu Tes échappées de roses Et pâles soupirs acquis
A qui ?
Tu n' appelles le chien sans laisseQui court... [Lire la suite]
mercredi 27 juin
La Grande Ourse
Tu es allée à Jacta EstIl fallait bien que le bât blesse
Et tu as regardé très hautLa pleine lune qui brillaitDans la clarté d' un ciel de lait
Tu avais dénoué tes tressesEt dans la nuit aux fils d’argentOn a vu s’affoler le vent
Tu es allée à Jacta EstIl fallait bien que le bât blesse
C’était en lune descendanteJ’ai entendu ton coeur de pierreAu grand éclat de
rire solaire
Battre au rythme de tes yeux clos Quand les racines s’entremêlentDans la tiédeur d’une vie nouvelle
Tu es allée à Jacta EstIl fallait bien que le bât... [Lire la suite]
samedi 09 juin
A une graine de lune
Vous mangiez des glaces aux nuagesC'était en ces anciens rivagesAu climat langoureux et tendreVous inventiez des mots si sages
Puis vint l'orageSouffrez que je me souvienne
A coeur tendu, vous écriviezVotre corps déserté. Dans son sillage sombre s'abimait Votre rire. Souffrez que je
Chavire
Mais je vous ai croisée hierSur la jetée. Vous succombiezPour un sorbet de pleine lune Et sous vos cils un peu trop longs
Le flot moiré des frondaisonsPasse et repasse. Et moi je croisY reconnaître la promesseD'un vieux secret que vous portez... [Lire la suite]
mardi 08 mai
Prendre un thé avec vous !

samedi 28 avril
Non grata !
Fermons les fenêtres Et laissons Les volets clos ...
Le pollen des peupliers est de retourTara ne risque plus de quitter sa tour ...
Priez, mes frèresSaint SinusQui ne s' use que si l'on s' en rhume !
Désertez les PeupliersRognez les Marronniers !
Mais pourquoi tant de pollen ?!
J'aime encore mieux les doux cactusEux seuls connaissent les UsEt CoutûmesDe mes sinus
Si nus, sous les sinueux chemins champêtres !
jeudi 19 avril
Pluie Blanche
Instant sur trois pommiers en fleursPétales en prise sur mon coeurSe brisent
Je n'osais pas
Pluie éphémère
Emmenez-moi !
Souffle sur mes pommiers en pleursPétales en pluie et sur mon coeurQui ploie
Se brise.
lundi 29 janvier
Repas de Famille
Ca te réveille aux aurores,On se demande bien pourquoi ...Bien sûr Morphée t'a plantée là,A même emmené ton ange gardien ...Mais qu'est-ce qui peut bien les faire fuir ?
Repas de famille
Et puis, l'air de rien,Tu te découvres soudain Tellement de choses à faire Ce matin.C'est comme une petite guerreContre toi-mêmeEt ta mauvaise humeur Légendaire ...
Ta maison n'a jamais été aussi magnifique,Et je crois même Qu'elle va briller dans le noir,Comme c’est bizarre !
Chaque fois, ça te donne des ailes,Noires
Repas de famille.
Il a plu... [Lire la suite]
lundi 01 janvier
Le vent sur la lande
Connais-tu l’histoire du chevalier qui avait un cœur d’or ?
Toute la journée, pour sa belle, il se battait.De tournois en tournois, il se distinguait,Portant haut les couleurs de sa bien aimée.Mais il ne voyait pas le rose sur ses joues se ternir.
Toute la sainte semaine, de donjons en donjons,Il terrassait de rouges dragons.Et son épée jamais ne lui fit défaut,Mais il ne sentait pas son cœur de porcelaine défaillir.
De corridors en corridors,Pour elle, il bâtissait le plus beau des châteaux.Mais il n’entendait pas ses soupirs... [Lire la suite]
jeudi 21 décembre
Dans la brume ...
J’ai vu, un brouillard si dense qu’il évinça la nuit
Danse cotonneuse d’un effaré glacé,
A jamais distendu. Pays des âmes effilochées,
Me reviennent en mémoire d'anciennes ariettes ...
J’ai vu, quelques fantômes égarés, perdus des oubliettes …
Attablés affamés au fond des cachots vides.
J’ai vu, passer de longues barques au teint livide
Sur les champs embarqués vers de grandes prairies,
Dans l’épaisseur du jour blémissant, longtemps j’ai attendu
Que la nuit nous rattrape, tout espoir suspendu …
vendredi 15 décembre
Rien d'autre
Il y a cette gare, qui n’a rien d’exceptionnel. Pourtant …Le train s’y arrête toujours un peu plus longtemps. C’est
tout.Tu te dis que c’est normal. Tu te dis que c’est une gare
plus importante … Rien d’autre.Le train s’arrête et repart. Et puis ?Oh rien de grave ! Si ce n’est que chaque fois tu
y laisses un lambeau de toi. Chaque fois.Qui reste accroché à ses bras. Chaque fois.
Le train repart et brusquement, alors même qu’il roule déjà,
il te semble que tu sors d’un long, long rêve …Moment d’absence. Où étais-tu ?
C’est... [Lire la suite]